Très fréquentes en copropriété, les toitures-terrasses doivent être bien conçues et bien entretenues pour éviter tout problème d’infiltration et de stagnation d’eau du fait de leur planéité. Gros plan sur les solutions à mettre en œuvre et rappel des bons gestes à réaliser pour assurer une longévité optimale.
- Quelles solutions techniques pour l’étanchéité d’une toiture-terrasse ?
- Les alternatives « écologiques » pour étanchéifier une toiture-terrasses
- Maintenance des toitures-terrasses : pas imposée mais indispensable
- Quid de l’isolation thermique d’une toiture-terrasse ?
- Garde-corps sur toiture-terrasse : une hauteur réglementaire à bien respecter
- Entretien de la toiture-terrasse : les points à retenir
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Membrane d’étanchéité PVC
Rapide et facile à mettre en œuvre, une membrane synthétique va permettre d’imperméabiliser tout type de toiture-terrasse en éliminant les risques d’infiltration d’eau pluviale. Contribuant également à améliorer l’isolation thermique de la toiture, les membranes PVC peuvent s’appliquer dans le cadre d’une construction neuve ou lors d’une rénovation. Résistant aux intempéries et aux UV, une telle membrane est peu sensible aux déchirures et s’avère esthétique du fait de l’ajout de profilés joints debout.
Membrane d’étanchéité élastomère
Idéale pour des toitures-terrasses de surface importante, une membrane d’étanchéité élastomère se compose d’une couche de base et d’une autre, dite de finition, superposées. Cette dernière possède une finition granulée pour protéger le bitume des rayonnements solaires. Ce type de revêtement d’étanchéité possède une longue durée de vie et s’avère résistant aux variations de température.
Résine d’étanchéité résine
Cette étanchéité liquide est idéale pour des toitures-terrasses où l’application de membranes d’étanchéité traditionnelles s’avère complexe à mettre en œuvre, notamment du fait de formes tortueuses ou sur des chantiers difficile d’accès avec des équipements encombrants. Elle peut également s’appliquer sur des balcons. Si l’uniformité de l’épaisseur est parfaite en tout point, elle possède toutefois une résistance moindre.
Les alternatives "écologiques" pour étanchéifier une toiture-terrasses
Systèmes bitumineux bicouches innovants
Très fréquemment employés pour étanchéifier les toitures-terrasses, les systèmes bitumineux ne sont guère écologiques. D’où l’intérêt de solutions, telles que celle commercialisée par le groupe Soprema pour des toitures-terrasses non accessibles. Il s’agit d’une membrane bitumineuse à base de polyuréthane thermoplastique (TPU).
Deux fois plus durable que des membranes classiques, elle possède une résistance accrue au vieillissement, au déchirement, à l’allongement et aux UV. Autre avantage : son poids quasiment deux fois moindres que les anciennes solutions (25 kg pour 10 m²). Mais aussi sa composition à base de matières premières bio-sourcées, issues pour 75 % d’huile de colza européenne. A la clé, une diminution de l’ordre de 30 % de la consommation de ressources fossiles non-renouvelables. Et donc une empreinte carbone moindre.
Pièces d’étanchéité sur-mesure en EPDM (structure souple élastomère)
La société Flexirub propose quant à elle une solution clé en main en une seule pièce parfaitement adaptée aux dimensions et aux formes précises de la toiture-terrasse, avec une membrane EPDM (éthylène-propylène-diène monomère).
Plus écologique que les membranes bitumineuses, cette membrane synthétique ne contient ni chlore, ni métaux lourds, possède une durée de vie supérieur à cinquante ans, une résistance aux UV et aux températures extrêmes (- 40°C à + 120°C) et peut se recycler. Elle possède ainsi un bon écobilan un impact limité sur l’environnement. Ce d’autant plus qu’elle n’entraîne pas de rejets de fumée lors de la pose, les soudures étant effectuées en atelier via une vulcanisation à chaud et non pas à la flamme sur place. La pièce d’EPDM se pose ainsi à froid, par collage des raccords, fixation mécanique ou par lestage avec gravier, végétalisation ou avec des plots. De quoi réduire le temps de pose par quatre en moyenne, comparé à des solutions traditionnelles à souder sur chantier.
Maintenance des toitures-terrasses : pas imposée mais indispensable
Un complexe d’étanchéité insuffisamment entretenu finira par provoquer des infiltrations pouvant s’avérer très gênantes et coûteuses pour les copropriétaires. Des débordements répétitifs des eaux de pluie, du fait d’un mauvais écoulement, peuvent également dégrader les façades des immeubles.
Certes, selon l’article L.242-1 du Code des assurances, une assurance dommage-ouvrage s’appliquera légalement si, dans les dix ans suivant la réception de la toiture-terrasse, survient une malfaçon affectant l’ouvrage dans sa solidité ou le rendant impropre à sa destination. Par exemple, une fissure infiltrante de la maçonnerie ou bien une dégradation de l’étanchéité. Pour autant, l’annexe II article A 243-1 du Code des assurances prévoit que le défaut d’entretien est un motif d’exclusion de garantie. Ainsi, même si aucune réglementation n’impose d’entretenir les toitures terrasses, il convient de ne pas négliger cet aspect.
Quid de l’isolation thermique d’une toiture-terrasse ?
Particulièrement résistants à la compression et à l’humidité, des panneaux en polystyrène extrudé sont souvent employés pour assurer l’isolation inversée par l’extérieur des toitures-terrasses. Et ce, qu’elle que soit la configuration finale : toitures inaccessibles avec des gravillons ; situées en zones techniques avec des dalles et dallages ; ou bien encore, accessibles aux piétons, avec des dalles sur plots, dalles béton et revêtements de sol. Les panneaux en polystyrène peuvent indifféremment se poser sur des éléments porteurs en maçonnerie ou en béton, directement par-dessus le revêtement d’étanchéité. Un géotextile peut également être inséré entre l’isolant et la couche de protection, afin de réduire le ruissellement de l’eau entre les panneaux. Ce rôle de séparateur va également accroître les performances thermiques de la toiture sur la durée.
Garde-corps sur toiture-terrasse : une hauteur réglementaire à bien respecter
Hors rez-de-chaussée, les garde-corps des balcons, galeries, loggias et terrasses doivent respecter une hauteur minimale d’un mètre, ou d’au moins 80 centimètres lorsque le garde-corps possède une épaisseur supérieure à 50 centimètres.
La reprise de l’étanchéification d’une toiture-terrasse équipée de garde-corps, pourra donc rendre nécessaire leur réhaussement, notamment en cas de pose d’isolants ou d’une protection par dalles posées sur des plots. Une contrainte à bien prendre en compte en amont lors du choix de la solution, histoire d’éviter les mauvaises surprises.
Entretien de la toiture-terrasse : les points à retenir
• Un entretien préventif annuel de la toiture-terrasse permet d’éviter la multiplication d’interventions de maintenance curative, extrêmement coûteuses pour les copropriétaires.
• Un défaut d’entretien avéré peut justifier une exclusion de la garantie décennale.
• Des relevés d’étanchéité réguliers sur le complexe de la toiture-terrasse permettent d’éviter des infiltrations pouvant occasionner des dégâts des eaux potentiellement importants.
• L’entretien doit obligatoirement être réalisé par une entreprise habilitée à effectuer des travaux en hauteur, sachant que la copropriété est responsable de la sécurisation des interventions (garde-corps, points d’ancrage…)
• Avant tout souscription d’un contrat de maintenance, il convient de bien définir avec le prestataire le cadre des prestations à réaliser, en différenciant notamment les parties communes, des parties communes à jouissance privative (devant en partie être entretenues par le copropriétaire concerné).
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