Chaudières à condensation : les solutions VMC pour raccorder en toute efficacité

13/07/2022 - Copropriété

La VMC, sigle pour ventilation mécanique contrôlée, est très utilisée dans l’habitat pour renouveler l’air intérieur et évacuer l’humidité. C’est dire l’importance de la VMC-gaz, dans le cadre d’une installation avec une chaudière à condensation au gaz. Notamment afin d’éviter les intoxications au monoxyde de carbone, en cas de défaillance de l’appareil de chauffe. Gros plans sur les points à connaître pour une VMC-gaz pleinement opérationnelle.

 

 

 

La VMC-Gaz : Indispensable contre les risques liés au monoxyde de carbone

Apparue dans les années 1980, la ventilation mécanique contrôlée ou VMC-gaz vise à assurer un bon renouvellement de l’air intérieur, tout comme sa variante simple flux. Mais elle assure dans le même temps l’évacuation des produits de combustion des chaudières, autrement dit les gaz brûlés. Et ce au sein d’une seule et même colonne, uniquement dans des logements collectifs donc. L’encombrement s’avère, de fait, très réduit dans la gaine technique. Dans ce type de configuration, l’amenée d’air est généralement indirecte, avec une alimentation en air neuf via les pièces de vie.

 

VMC-gaz : indispensable contre les risques liés au monoxyde de carbone

 

Produit par un appareil de chauffage mal réglé ou défectueux, le monoxyde de carbone est un gaz inodore et d’une densité similaire à celle de l’air. Cela le rend particulièrement dangereux et il peut s’avérer très toxique, voire mortel, s’il est inhalé dans un espace pas ou mal ventilé.

Une VMC performante va donc limiter fortement les risques en permettant l’évacuation de l’air pollué, notamment par les produits de combustion d’un chauffe-eau à gaz ou d’une chaudière.

Chaudières à condensation : un circuit totalement étanche

Pour rappel, dans le cadre d’une chaudière condensation gaz, le circuit de combustion (alimentation en air, chambre de combustion, évacuation des produits de combustion) est totalement étanche. Ainsi, à aucun endroit, il ne communique avec l’air de la pièce où l’appareil est installé, ni avec l’air des locaux traversés par le circuit de combustion.

 

Concrètement, les chaudières standards VMC sont équipées d’un coupe-tirage et d’une bouche de ventilation thermo-modulante, dont l’ouverture se modifie en fonction de la température des produits de combustion. Le débit de ventilation donné par la bouche est ainsi piloté via des informations transmises par le système d’évacuation de la chaudière. Le tout de manière continue, sans aucun arrêt et avec une puissance accrue par rapport à une simple VMC.

Une sécurité collective d’arrêt obligatoire pour les VMC-gaz dans le collectif

Si toutes les chaudières en question disposent d’une sécurité individuelle, elles doivent en outre être raccordées à un dispositif de sécurité collective d’arrêt (DSC). Ce DSC est réservé aux installations de VMC-gaz en immeuble d’habitation collectif. Ainsi, en cas de dysfonctionnement de l’extracteur général situé sur le toit du bâtiment (ventilateur en caisson ou tourelle de type centrifugeuse), toutes les chaudières raccordées au conduit concerné seront mises à l’arrêt.

 

Plus précisément, ce dispositif de sécurité, pouvant être assuré par un asservissement électrique, comporte deux éléments. Un dépressostat, d’une part, installé à la base du conduit, qui va détecter toute chute de dépression régnant dans le conduit, suite à l’arrêt de l’extracteur. Un relais de sécurité actionné par le dépressostat , d’autre part, qui va interrompre l’alimentation électrique des appareils à gaz. Sachant que cette action doit impérativement déclencher une alarme de mise à l’arrêt.

 

Un tel dispositif est obligatoire depuis 2007, et ce de manière rétroactive pour l’ensemble des VMC-gaz en service.

 

→ L’article 14.3.3 de l’arrêté du 23 février 2018 définit les obligations en matière d’évacuation des produits de combustion dans l’habitat. L’annexe 4 du guide CNPG EVAPDC définit, en outre, les exigences et prescriptions de mise en œuvre de la sécurité collective des installations de VMC-gaz.

Par ailleurs, tout débouché des gaz brûlés d’une chaudière étanche doit être situé à 40 cm de toute baie ouvrante et à 60 cm de tout orifice d’entrée d’air de ventilation positionnés au-dessus du dit débouché.

 

Les bons gestes pour limiter les risques d’intoxication :

 

  • Techniquement, rien n’empêche l’installation d’une chaudière gaz à condensation dans une chambre, le système d’évacuation des fumées étant étanche. Toutefois, mieux vaut éviter cette configuration afin de prévenir tout risque en cas de fuite de monoxyde de carbone.
  • Toujours laisser un espace d’un centimètre minimum sous les portes afin de permettre la circulation d’air entre chaque pièce. Pour la cuisine, pièce davantage à risque, il doit être au moins de deux centimètres.
  • Aérer l’ensemble du logement au moins dix minutes matin et soir, tous les jours.
  • Respecter les préconisations constructeur pour les appareils de chauffage et la VMC, notamment s’agissant de l’entretien régulier et annuel par un professionnel.

VMC-gaz : une durée de vie comprise entre 10 et 20 ans

Accumulation de poussières, de résidus de solvants volatils, vieillissement… Même entretenue régulièrement, une ventilation mécanique contrôlée finit par s’encrasser au niveau des bouches d’extraction d’air. Et donc par moins bien fonctionner. Sans compter l’évolution technique qui fait que les nouveaux modèles sont bien moins gourmands en énergie.

 

Bref, remplacer une VMC vieillissante après une dizaine d’années de fonctionnement peut sérieusement accroître le confort et le bien-être grâce à un meilleur renouvellement de l’air ambiant. Mais aussi faire nettement baisser les charges d’électricité.

Quid des évolutions possibles en matière de VMC-gaz ?

Au fil des ans, les acteurs de la VMC-gaz ont mis au point de nombreuses solutions, avec des choix techniques spécifiques, adaptées aux différents conduits de fumées existant sur le marché français. Ces configurations concernent toutefois majoritairement la rénovation collective, en particulier les bailleurs sociaux, et moins les copropriétés, ou en cas de remplacement progressif des chaudières appartement par appartement.

 

S’agissant de la rénovation des VMC-gaz, un des principaux objectifs visés reste la totale intégration au sein de la gaine technique. Ceci afin de minimiser au maximal l’encombrement et ainsi de rendre le plus discret possible l’ensemble de la solution. Toujours dans cette optique, la tendance, côté constructeur, est à l’augmentation des pressions au sein des chaudières. De quoi réduire les diamètres des conduits d’évacuation des produits de combustion et donc dégager plus de places dans l’habitat.

 

Reste qu’en matière de rénovation, notamment des conduits collectifs, les choix techniques retenus dépendent avant tout des besoins des utilisateurs finaux. Des besoins, qui, par définition, peuvent varier fortement d’un propriétaire à un autre.