Permettant tout à la fois de rafraîchir son appartement en été et de le réchauffer en hiver, une climatisation réversible constitue un atout indéniable pour le confort des occupants. Encore faut-il bien la choisir et respecter plusieurs règles pour s’assurer un fonctionnement optimal et éviter de mauvaises surprises. Suivez le guide !
- La climatisation réversible: principe de fonctionnement
- Système « inverter » : indispensable pour des performances optimales
- Quel coût à l’achat pour une climatisation réversible ?
- Bien choisir et dimensionner sa climatisation réversible
- Des autorisations indispensables avant de se lancer dans les travaux
- Les conseils pour bien installer une climatisation réversible
La climatisation réversible: principe de fonctionnement
Ainsi, en été, la climatisation réversible rafraîchira le domicile. Pour ce faire, l’unité intérieure va aspirer l’air trop chaud de la maison et l’expulser via l’unité extérieure. A l’inverse à la saison froide, l’unité extérieure va pomper des calories dans l’air, qui vont se diffuser à l’intérieur après avoir été réchauffées.
Attention toutefois, un chauffage d’appoint devra prendre le relais en cas de température extérieure sous la barre des 5° C. Par ailleurs, en dessous de 10° C, le système ne sera pas en capacité de fonctionner. Mieux vaut donc éviter d’installer une climatisation réversible dans des régions aux hivers rudes, pour s’éviter des factures d’électricité prohibitives.
Climatisation réversible monobloc : économique à l’achat mais énergivore
Constituée, comme son nom l’indique, d’un seul bloc intérieur, fixé ou mobile, une climatisation réversible monobloc convient plutôt pour des utilisations ponctuelles ou en appoint. En effet, bien qu’économique à l’achat et à l’installation par rapport à un système classique, elle consomme une grande quantité d’électricité pour produire du chaud ou du froid. Et s’avère donc bien plus coûteuse à l’usage, avec une fiabilité moindre. Comptez autour de 1 000 à 2 500 euros pour une climatisation réversible monobloc fixe et de 300 à 1 000 euros environ pour une mobile. |
Système "inverter" : indispensable pour des performances optimales
Quel coût à l’achat pour une climatisation réversible ?
Climatisation réversible à gaz ou solaire : des alternatives très efficientes mais onéreuses
Extrêmement performante, la climatisation réversible à gaz n’utilise aucun compresseur, contrairement aux climatiseurs classiques, mais s’appuie sur un principe thermochimique. Elle permet ainsi un fonctionnement très silencieux et écologique du fait de l’absence d’utilisation de gaz hydrochlorofluorocarbonés ou chlorofluorocarbonés, les fameux CFC, favorisant l’effet de serre. Particulièrement économique à l’usage, elle est en revanche rarement choisie par des particuliers du fait d’un prix d’achat très élevé allant de 7 000 à 12 000 euros.
Encore peu connue, la climatisation réversible solaire s’appuie quant à elle sur la combinaison des rayons du soleil via des panneaux photovoltaïques et d’une machine à absorption eau-ammoniac pour produire du froid. A la clé, une consommation d’énergie très réduite. Mais ces systèmes ne fonctionnant pas la nuit, ils sont donc très majoritairement utilisés dans des locaux professionnels. D’autant que le coût à l’achat reste là aussi très important, pouvant aller jusqu’à 30 000 euros pour les systèmes les plus performants. |
Bien choisir et dimensionner sa climatisation réversible
Au premier rang d’entre eux, le SEER (Seasonal Efficiency Energy Ratio) indique l’efficacité frigorifique de la climatisation réversible. Un SEER de 5 par exemple, signifie que l’appareil devra consommer 1 kWh pour produire 5 kWh de climatisation, sur la période de climatisation constatée. Plus le SEER est haut, meilleures sont les performances et donc moindre la consommation.
Le SCOP (Seasonal Coefficient of Performance) renseigne quant à lui sur la performance du climatiseur en mode chauffage. Ainsi, comme pour le SEER, plus le SCOP est élevé moins l’appareil consommera d’énergie.
Obligatoire, la norme NF PAC garantit quant à elle la puissance affichée du climatiseur, son niveau acoustique, son SEER et son SCOP.
Des autorisations indispensables avant de se lancer dans les travaux
Il convient ainsi, tout d’abord, de déposer une déclaration en mairie afin de s’assurer que l’immeuble n’est pas classé aux monuments historiques ou situé dans une zone spéciale par exemple. Puis, dès lors que ce doute est levé, il s’agit ensuite d’obtenir l’autorisation lors d’une assemblée générale de copropriété.
Pour ce faire, le copropriétaire désireux d’installer cet équipement chez lui doit faire parvenir au syndic, au moins deux semaines avant la tenue de l’AG, une demande avec l’ensemble des pièces justificatives. Lors de l’AG, l’autorisation d’effectuer à ses frais ces travaux affectant les parties communes ou l’aspect extérieur de l’immeuble devra être votée à la majorité absolue de l’article 25. Soit la majorité des voix de tous les copropriétaires, présents, représentés et absents.
Attention, en cas de non-respect de cette procédure, le copropriétaire peut être contraint, par décision de justice, de procéder à l’enlèvement de l’équipement et à la remise en l’état initial, à ses frais.
Les conseils pour bien installer une climatisation réversible
Concernant le ou les modules intérieurs, ils doivent idéalement être installés à au moins deux mètres au-dessus du sol et ne pas faire face à des endroits tels qu’une table à manger, un canapé ou bien encore un lit. Ceci afin d’éviter que l’air ne souffle trop directement sur les occupants.
Par ailleurs, le bloc ne doit pas se situer à proximité directe d’une source de chaleur, y compris des convecteurs, et être fixé sur un support solide supportant son poids. Enfin, il doit bien évidemment pouvoir se raccorder facilement au bloc extérieur.
Le caisson externe, quant à lui, doit lui aussi respecter certaines règles, même si en copropriété, les configurations sont souvent limitées. Il faut ainsi qu’il soit accessible pour l’entretien, mais pas trop dans le passage, à l’endroit le moins exposé possible au soleil.
Pour une telle installation, comptez un coût de main d’œuvre de 600 euros minimum pour un seul module intérieur et jusqu’à 1 500 euros pour deux. A quoi il faudra ajouter des frais de mise en service entre 150 et 400 euros.
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