Ventilation : les solutions et les bons gestes pour préserver le bâti et accroître le confort

28/08/2020 - Copropriété

Intégrée dès la conception dans le neuf, la ventilation est pourtant bien souvent négligée, voire oubliée, dans l’ancien après une rénovation énergétique. Bien ventiler s’avère pourtant indispensable pour le confort des occupants, la qualité de l’air intérieur, tout autant que pour la préservation du bâti. Le point sur ce qu’il faut savoir concernant cet élément incontournable.

 

L'importance de la ventilation dans un logement

Une seule ventilation vous manque et tout est déréglé ! Si ce dicton n’existe pas à proprement parler, voilà toutefois un aspect qu’il convient de ne pas négliger dans le bâti. Condensation, moisissures, mauvaises odeurs… Nombreux sont les désagréments qui vont bien vite apparaître au sein d’un logement ou d’un immeuble mal ventilé.

 

Et pour cause, si la ventilation semble moins prioritaire par rapport à une meilleure isolation des murs ou des fenêtres par exemple, il n’en est rien. Que ce soit pour des raisons de confort, de conservation du bien et, in fine, de valorisation de ce dernier à la location ou à la revente.

Le renouvellement d’air s’avère ainsi indispensable, en particulier dans les pièces humides. L’idéal étant de l’assurer dans tout le logement avec des entrées d’air dans les pièces de vie et des grilles d’extraction dans les pièces d’eau. De manière générale, à défaut de disposer d’un système de ventilation efficace, les entrées d’air et les grilles de ventilation ne doivent surtout pas être condamnées ou supprimées lors des travaux de rénovation. Et il convient de toujours laisser un espace de quelques millimètres sous les portes intérieures afin de permettre la circulation d’air entre les pièces.

Isolation rime nécessairement avec ventilation

Pourquoi ventilation et isolation vont-elles obligatoirement de pair ? Tout simplement parce qu’en remplaçant des menuiseries et des vitrages anciens, ou bien en renforçant l’isolation d’une façade, l’air ne va plus pouvoir circuler comme auparavant. L’étanchéité à l’air du bâtiment étant modifiée, un système de ventilation peu performant va donc entraîner une accumulation d’humidité. Avec, à la clé, l’apparition de moisissures sur les parois froides et une dégradation de la qualité de l’air intérieur, avec des risques d’allergie. A minima, les fenêtres situées dans les pièces sèches doivent ainsi être équipées de grilles de ventilation et permettre le renouvellement d’un volume par heure.

En revanche, un tel dispositif sur les ouvrants est à exclure dans les pièces d’eau : salle de bain, toilettes et cuisine. Mais au-delà de ces précautions, l’idéal reste d’intégrer une ventilation mécanique contrôlée (VMC) dans tout projet de ce type. A fortiori dans les immeubles les plus anciens où aucune solution n’existait initialement. Le nec plus ultra ? Une VMC double flux (cf. ci-dessous).

VMC simple flux hygro B : un bon compromis en rénovation

Possédant des entrées d’air et bouches d’extraction hygroréglables, la VMC simple flux hygro B (également appelée ventilation par dépression) constitue la solution de ventilation idéale lors d’une rénovation en zone tempérée. Le principe est simple : la régulation du débit d’entrée d’air et d’extraction.

 

Concrètement, un ventilateur aspire l’air intérieur depuis des conduits dans les pièces humides. La dépression ainsi créée va forcer l’air extérieur à entrer dans le logement par les entrées d’air des autres pièces moins humides, comme le salon ou les chambres.

Outre une mise en œuvre relativement simple en rénovation, cette technologie présente l’avantage de consommer très peu d’électricité, sous réserve que le moteur de l’extracteur soit bien de type micro-watt ou basse consommation. Qui plus est, elle fonctionne automatiquement, uniquement en cas de présence des occupants. En revanche, elle ne récupère pas l’énergie de l’air sortant, contrairement à une ventilation double-flux, extrêmement efficace d’un point de vue énergétique. Ce système s’avère toutefois souvent complexe à mettre en œuvre en rénovation du fait du manque de place pour faire passer les tuyaux au sein du logement. De quoi expliquer que la très grande majorité de ces installations se fassent dans le neuf, avec un rendement de récupération supérieur ou égal à 80 %.

 

Dans tous les cas, il conviendra de favoriser la ventilation nocturne et d’accroître, si possible, en parallèle l’inertie du bâti.

 

Bon entretien de la ventilation : la clé du succès

 

Un entretien régulier s’avère indispensable au bon fonctionnement de la ventilation y compris en ventilation naturelle. Outre l’apport d’un air vicié, des bouches encrassées entraînent en effet une surconsommation du moteur de la VMC et diminuent l’efficacité pour évacuer l’humidité.

 

Les bouches de ventilation (grilles d’entrée d’air et d’extraction) doivent ainsi être nettoyées une fois par an par les occupants. Parallèlement, un professionnel devra intervenir pour entretenir les gaines et les ventilateurs tous les trois à cinq ans maximum.

En hiver : bien ventiler… pour moins chauffer

Si vous faites partie des personnes qui gardent au maximum les fenêtres fermées en hiver pour éviter de refroidir leur logement, ce qui suit devrait vous intéresser ! Et pour cause, il s’agit d’une mauvaise idée. Ne pas ventiler en hiver sous prétexte qu’il fait froid fait en effet consommer davantage d’énergie ! Explications ci-dessous.

 

Les occupants d’un logement produisent naturellement beaucoup de vapeur d’eau du fait de leur simple présence, la cuisine, les douches… Or, plus l’air est humide, plus il devient difficile d’obtenir une température de confort car l’énergie apportée va d’abord servir à chauffer l’eau contenue dans l’air.

En clair, un air humide consomme plus d’énergie pour être chauffé qu’un air sec. C’est, entre autres, pour cette raison qu’il convient de toujours ventiler un logement, même en hiver.

 

Par ailleurs, mieux vaut ventiler toutes les pièces avec les fenêtres grandes ouvertes, pendant cinq à dix minutes, pour mieux pouvoir chauffer après. Laisser une fenêtre entrebâillée pendant une longue durée, non seulement ne renouvellera pas suffisamment l’air, mais en plus refroidira bien plus les murs et le mobilier. Avec à la clé une consommation supplémentaire de chauffage pouvant aller jusqu’à 16 %.

 

Attention toutefois, sauf lors de ces aérations temporaires, les courants d’air sont à éviter au maximum en hiver. Car les mouvements d’air autour du corps contribuent à augmenter les pertes de chaleur et la sensation de froid. D’où un confort thermique dégradé, en particulier si le logement n’est pas très bien isolé avec un effet « paroi froide ».

 

 

Qualité de l’air et saisons : les périodes d’ouverture idéales en ville

 

 

• L’été, les heures les plus chaudes entre 11 heures et 17 heures sont à proscrire. Mieux vaut aérer entre 21 heures et 10 heures, quand l’air est le plus frais, et donc la pollution à l’ozone moindre. Voire, en période de canicule entre 5 heures et 8 heures du matin.

• L’hiver, mieux vaut éviter d’ouvrir vos fenêtres entre 14 heures et 18 heures et aérer entre 8 heures et 11 heures le matin ou entre 22 heures et minuit le soir.

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